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Le Docteur Bernard GAVID s'en est allé
Ancien président de la SFMG
Toute l'équipe de la SFMG a la tristesse de vous annoncer que notre confrère et ami Bernard GAVID s'en est allé dans la nuit du 16 au 17 octobre.
Membre de notre société pendant une trentaine d’années. Il a été un éminent membre titulaire portant son attention sur la formation initiale, le Dictionnaire des Résultats de consultation et l’Observatoire de la médecine générale. Il avait en 1994 piloté une des premières thèses de médecine dirigée par un généraliste.
Nous nous souviendrons particulièrement que Bernard a présidé aux destinées de la SFMG de 2006 à 2009. Il avait développé un partenariat avec la Revue du Praticien Médecine Générale pour laquelle il était aussi très investi.
50 ans : Souvenirs de président : Bernard GAVID
Souvenir de son interview récente pour l’anniversaire des 50 ans de la SFMG
Comment as-tu rencontré la SFMG ?
J’ai connu la SFMG lors de leurs journées de communication organisées à Poitiers et pour lesquelles mon ami Pierre Ferru m’avait persuadé d’y participer. Les travaux présentés puis la lecture du livre Pratique critique et enseignement de la médecine générale de Robert N .Braun traduit et édité sous l’égide de la SFMG m’ont donné une toute autre image du fonctionnement de la médecine générale, c’est ainsi que j’ai adhéré à la SFMG.
Ensuite, coaché par Philippe Jacot, avec un petit nombre de confrères dynamiques et motivés, ce fut alors la grande aventure de l’écriture du Dictionnaire des résultats de consultation (DRC) depuis sa conceptualisation jusqu’aux éditions écrites puis numériques. Le DRC est un formidable outil qui, avec son langage commun et intuitif, permet de documenter et de structurer les situations cliniques dans les dossiers médicaux avec en tâche de fond leurs correspondances vers la Classification internationale des maladies (CIM)
Et ta présidence, comment l’as-tu vécu ?
Être Président est peut-être un honneur, à la SFMG c’est surtout responsabiliser tour à tour les membres les plus actifs de la société, c’est ainsi que j’ai succédé à François Raineri. La présidence est une charge chronophage mais largement soulagée par un bureau très actif. La présidence ce sont des rencontres avec de nombreux décideurs qui, déjà à l’époque, laissaient présager de la crise de santé publique que nous vivons actuellement en raison d’une mauvaise reconnaissance du rôle que la médecine générale doit avoir pour la santé des populations.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
J’aurais bien des anecdotes mais j’aimerais plutôt parler d’une expérience qui m’a marqué. La SFMG m’avait missionné pour présenter un projet de recherche devant un jury de l’INSERM. Un grand oral qui me rappelait mes études ! Même avec le soutien de Gérard de Pouvourville et de Martine Bungener, notre projet n’avait pourtant pas été retenu. Était-ce la mauvaise qualité de ma présentation ? Ou était-ce le fait qu’elle n’intéresse que les soins primaires ? Nous n’en avons jamais eu la véritable raison… Malgré cette déconvenue, ce fut pour moi un moment important. Heureusement la recherche en médecine générale a trouvé d’autres canaux de production et de diffusion pour prouver son dynamisme en la matière.